GLOSSAIRE







[Note : Le Dr Morenon a laissé ce glossaire inachevé. Il l'a visiblement réalisé en 2008 au moment de la mise en ligne des 3 ou 4 derniers articles édités. Les définitions en vert et entre crochets sont des ajouts et compléments de JP Morenon.]





Acné

C'est une affection de la peau due à des lésions inflammatoires des glandes sébacées (ce sont les glandes qui sécrètent la matière grasse de la peau) ou des follicules pileux (c'est la capsule qui est à la base du poil).
Les pores de la peau se bouchent (point blanc ou point noir). Des bactéries vont alors se développer. L'infection diffuse sous l'épiderme formant le bouton d'acné.

Adolescence

C'est l'âge qui correspond à l'apparition de la puberté et précède l'âge adulte.
On sait que le développement personnel procède d’une suite de ruptures, de transformation des relations, dont certaines sont difficiles à réaliser. Pour les jeunes filles, la séparation d'avec la mère est de celles-là. Mais elle est impérative au moment, précisément, où la séduction sexuelle en vient à s’imposer à l’être.
L'acné surviendrait comme un moyen d'altérer la ressemblance avec celle-ci, ne pas lui ressembler (pour les filles) surtout dans la voie de l'identité sexuelle, ne pas la concurrencer. Tels sont d'ailleurs les "complexes" qui se posent à cet âge avec une grande fréquence. (Cf. Adolescences occidentales)

Ajustements 

Un échange verbal est co-construit. L'ajustement désigne la capacité d'un locuteur à répondre aux attentes et aux productions verbales de son interlocuteur (si possible en harmonie) (cf. conversation ethylique)

Allocutaire

Celui à qui le locuteur s'adresse. (cf. conversation ethylique)

Analogon (nm)

[Du grec ancien ανάλογον, análogon. Elément signifiant dans une analogie. Dans les deux termes d'une analogie, l'un est l'analogon de l'autre. "Les différents degrés d'analogie (degré d'iconicité) entre l'image et le representé ont été très exploités par des peintres surréalistes, comme Magritte ou Salvador Dali, pour générer des images à double sens. À l'opposé, la dégradation de l'analogie permet la création d'une forme de portée générale -> le symbole. En prolongeant ce raisonnement on peut faire remarquer que image et écriture sont historiquement liés: pictogrammes, idéogrammes" (Daniel Scherly).]

Anaphore (nf)

[Du latin anaphora, du grec anaphora, action d'élever.

Reprise du même mot au début de phrases successives. (Exemple : Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire, / Mon bras qui tant de fois a sauvé cet empire [Corneille].)

Processus par lequel un segment du discours (dit anaphorique) renvoie à un autre segment (dit antécédent) apparu dans le même contexte. (Les anaphoriques renvoient au contexte linguistique et non, comme les déictiques, à la réalité extralinguistique. Ainsi le démonstratif ce a un emploi déictique dans Ce livre est beau et un emploi anaphorique dans Il y a un livre sur la table ; je veux ce livre.)]


Asepsie

Méthode qui mobilise un ensemble de moyens qui visent à empêcher l'introduction de microbes dans l'organisme. (Cf. acné)

Axiologie (nf)

[Du grec aksios, valable.
Théorie des valeurs philosophiques, morales, métaphysiques. En méthodologie (éthique) on parlera de "neutralité axiologique d'une recherche".]


Chevauchement de paroles

Lorsque dans une conversation, deux (ou plusieurs) personnes parlent en même temps. Les chevauchements de très courte durée sont courant lorsqu'il y a alternance de la source émettrice. (cf. conversation ethylique)

Complexe

Pour les psychanalystes un complexe est un "ensemble organisé de représentations et de souvenirs à forte valeur affective partiellement ou totalement inconscients" (dictionnaire de la psychanalyse). Il se constitue à partir des relations vécues dans l'enfance et s'infiltre à notre insu dans nos émotions, nos attitudes, nos conduites etc... actuelles. (Cf. acné)

Complexe de Peau d'Ane

Allusion au conte de Peau d'Ane qui se rendait laide et peu désirable pour ne pas épouser son père et donc prendre la place de sa mère. (Cf. acné)

Contre phobique

La phobie est une crainte, une peur déraisonnable de certains objets, de certains actes, de certaines idées. La phobie pour les psychanalystes correspond à un déplacement de la peur de quelque chose, vécu comme insupportable, vers la peur d'autre chose, vécu comme plus supportable. C'est une manière de se défendre et de lutter contre l'angoisse. Par exemple une phobie peut se développer en réaction à une peur de la sexualité et/ou de la représentation que la personne s'en fait. Pourtant, en apparence, elle n'évoquera plus rien de cet aspect.

La contre phobie se manifeste souvent à travers une conduite particulière destinée à neutraliser les effets négatifs de la phobie. En quelque sorte elle constitue un bouclier supplémentaire contre l'angoisse. Par exemple si une personne a peur des lieux clos (claustrophobie), elle les évitera soigneusement.

Déictique (adj et nm)

[Du grec ancien δεικτικός (deiktikos), "action de montrer". Les déictiques sont des embrayeurs qui sont spécialisés dans un emploi précis, chargés de la localisation espace-temps. Deixis : action de désigner.]

Déictiques absolus: maintenant, hier, demain.

Représentants (relatifs): alors, la veille, le lendemain.

Les déictiques inscrivent l’énoncé dans le présent linguistique. Ex: Demain, il part (absolu), mais: Le lendemain, il est reparti (relatif: le lendemain d’un certain jour qui n’est pas le présent linguistique). Le lendemain est représentant.

Les déictiques inscrivant l’énoncé dans l’espace peuvent être:

· Des éléments adverbiaux : ici, là-bas.
· Des présentatifs: Voici les invités. Attention : Voici ce qu’il m’a dit est représentant.
· Des démonstratifs: pronoms (celui-ci) ou déterminants (ce, cet). Ex: Lisez ce livre. Attention: J’ai lu les Liaisons dangereuses; ce livre est bon. Ce est représentant

Les déictiques temporels peuvent avoir deux visées temporelles:

· Une visée ponctuelle: elle sera antérieure (hier, autrefois), coïncidente (aujourd’hui) ou postérieure (demain, le mois prochain) au moment de l’énonciation.
· Une visée durative: elle sera rétrospective (Voilà trois jours qu’il pleut, Dans combien de temps... ?) ou prospective (Il ira dans deux jours. Dans combien de temps... ?)

Deixis (nf)

[Du grec ancien δειξις (deixis), "action de montrer". Référence basée sur les conditions particulières de l’énonciation, comme l’identité du locuteur, le temps et l’endroit de l’énonciation. Moi, toi, ceci, cela, aujourd’hui, hier, ici, sont des exemples de deixis.]

Dermatologie

C'est une partie de la médecine qui traite des maladies de la peau. (Cf. acné)

Dire (se dire)

La problématique nous renvoie au discours explicite sur soi mais aussi au fait que tout discours, même impersonnel, met en jeu une image de celui qui le prononce. On retrouve ici la conception rhétorique de l'ethos. (cf. conversation ethylique)

Egotiste, égotisme, discours égotiste, égotisme

Tendance à parler de soi, selon soi. Il s'agit d'un égocentrisme discursif soit que le locuteur se prenne pour objet privilégié du discours, soit qu'il ne considère qu'un seul point de vue possible: le sien (incapacité d'empathie)(cf. conversation ethylique)

Enduction

Désigne ici l'action d'enduire, étaler sur la peau une crème qui va aussi pénétrer à l'intérieur de l'épiderme. (Cf. acné)

Eradiquer

C'est l'action d'enlever jusqu'à la racine, autrement dit de supprimer radicalement. (Cf. acné)

Eviction

C'est un terme juridique qui se réfère au droit sur la propriété. Par extension, l'action d'évincer, signifie déposséder quelqu'un par le biais d'une intrigue et, ici, exclure la sexualité de sa personne. (Cf. acné)

Fixation à la mère

La notion de fixation s'appuie sur la conception selon laquelle l'individu se construit selon une progression ordonnée et passe par des étapes structurantes. C'est la psychanalyse qui a, la première, élaborer ce genre de concepts. Elle a nommé ces étapes, "stades évolutifs". Les principaux, oral, anal, génital, correspondent aux différents âges de l'enfance: le nourrisson, l'acquisition de l'autonomie sphinctérienne (apprendre à aller aux toilettes) et motrice (la marche), la découverte de son identité sexuelle.

Par la suite la notion de stade évolutif a profondément influencé les recherches de la psychologie génétique (celle qui traite du développement de l'enfant). Piaget, par exemple, a étudié les différentes phases de l'évolution de l'intelligence.

La fixation signifie la stagnation à un stade, au-delà de l'âge convenu. La personnalité présente alors l'organisation caractéristique "orale", "anale", etc... du stade auquel la fixation a eu lieu. Une fixation à la mère peut être lié, en particulier, à un conflit oral non résolu.

L'anomalie tient à l'intensité de la fixation. Très ordinairement, nos personnalités présentent des traits de caractère tirés de ces périodes structurantes. (Cf. acné)

[Note de JPM: Là le père du Dr Jean Morenon, qui était instituteur, se serait certainement rappelé au souvenir de son fils, comme il aimait le faire lors des repas de famille, indiquant à chacun la bonne syntaxe à chaque erreur de langage... Mais, et c'est bien ici qu'il convenait de le dire, sur ce site au moins, il était absent.]

Focalisations thématiques

Les objets de discours récurrents et leurs cadrages. (cf. conversation ethylique)

Glandes / Glandes mammaires, sudoripares

Les glandes sont les organes du corps qui produisent une sécrétion. Les glandes mammaires qui ne sont autres que les seins, sécrètent le lait du nourrisson. Les glandes sudoripares sécrètent la sueur dont la fonction essentielle consiste à stabiliser la température du corps. Les glandes mammaires sont des glandes sudoripares transformées au cours de l'embryogénèse et spécialisées dans la fabrication du lait. (Cf. acné)

Hypocoristique (adj et nm)

[
Du grec ancien ὑποκοριστικός, ypokoristikós ("caressant, propre à atténuer"), de korizesthai ("caresser, cajoler").
Se dit d'une forme linguistique exprimant une intention affectueuse. (Les hypocoristiques sont souvent formés grâce à des suffixes diminutifs [frérot] ou par redoublement [fifille] ; ce sont souvent des appellatifs.]

Surnom affectueux, (peut être adjectif). (cf. conversation ethylique)

Hypostase

[Du grec upostasis de estanai = "base, fondement, substance", upo = "dessous".]

Personnes substantiellement distinctes mais ayant les mêmes propriétés.
(Cf. hallucinations)

[Chacune des trois personnes de la Sainte-Trinité considérées comme substantiellement distinctes. (Il y a en Dieu trois hypostases en une seule nature; en Jésus-Christ une hypostase en deux natures.
Substitution d'une catégorie grammaticale à une autre (nom propre devenant nom commun [un harpagon], verbe devenant substantif [le boire], etc.).]


Identité sexuelle

L'identité signifie "le même", la ou les "caractéristiques communes" ... "de même genre, de même type" (Dictionnaire de philosophie). Il existe donc un paradoxe entre l'identité prise dans son sens générique et l'identité (au sens psychologique) dévolue au moi. L'un projetant l'être vers une appartenance à un ensemble, l'autre l'affectant au particulier.

Selon les auteurs ce paradoxe tiendrait au fait qu'un individu, pour se construire, active intensément son aptitude à la similarité. Le besoin d'avoir des copains ou des copines répond à cette nécessité de trouver des semblables et de leur ressembler. L'adolescent assimile ainsi le style qui le rendra intelligible à ses semblables et l'introduiront dans les modes d'échanges convenus individuels et sociaux. Paradoxalement c'est en acceptant l'identique que l'individu se forme une identité particulière.

L'identité sexuelle n'est qu'un aspect parmi d'autre de cette "définition", générique et particulière. (cf. conversation ethylique - Adolescences occidentales)

Idiosyncrasie

[
Du grec ancien ιδιος (idios = "qui a un tempérament particulier"), σùν (syn= "avec"), et "κράτος" (kratos= "force, vigueur")]
Propre à un individu. (cf. conversation ethylique)

Insane (adj)

[De l'angl.
insane "qui n'est pas sain mentalement, fou", du lat. insanus "qui n'est pas sain, malade (physiquement ou mentalement)".
Qui a perdu son bon sens, fou.]


Interactant

Syn. d'interlocuteur. "Interactant" est utilisé dans les approches pragmatiques et souligne que le langage est utilisé de manière effective, que le discours résulte d'un acte. (cf. conversation ethylique)

Interaction

Echange communicatif entre deux personnes. Elles est délimitée par la rencontre puis la séparation des participants. (cf. conversation ethylique)

Kinésique

Etude des gestes, des mimiques, des tics dans la communication. (cf. conversation ethylique)

Mussitation

[Empr. au b. lat. mussitatio, -onis "grognement (de chien), murmures", de mussitare "grogner"..
Mouvement de lèvres, sans émission de son que l'on observe dans certaines affections cérébrales. Trouble de l'articulation caractérisé par l'émission de propos rares et proférés indistinctement.
]

Ontologie

[En philosophie, l'ontologie (du grec ὤν, ὄντος, participe présent du verbe être) est l'étude de l'être en tant qu'être, c'est-à-dire l'étude des propriétés générales de tout ce qui est.
L'ontologie médicale est aussi l'étude de qui "est". Elle s'intéresse à l'étude et à la genèse des signes cliniques, des syndromes cliniques, des symptômes, des lésions, etc..
Si l'on prend pour référence l'espèce humaine, on parlera de clivage ontologique "culture / nature", ou "homme / femme". Si l'on prend pour référence l'individu, on parlera de clivage ontologique "père / amant", "poète / citoyen", ou "culture d'origine / culture d'adoption.]

Opportuniste

C'est une personne qui règle sa conduite selon les circonstances et essaye d'en tirer le meilleur parti, au détriment parfois de certains principes, mais toujours en faveur de son intérêt personnel et circonstancié. Ici on peut dire que la poussée d'acné sert opportunément la crainte de séduire. (Cf. acné)

Paradigme

[Du mot grec ancien παράδειγμα / paradeïgma qui signifie "modèle" ou "exemple". Ce mot lui-même vient de παραδεικνύναι / paradeiknunaï qui signifie "montrer", "comparer".
En grammaire traditionnelle, ensemble des formes fléchies d'un mot, pris comme modèle (c'est, par exemple, la déclinaison d'un nom ou la conjugaison d'un verbe). En linguistique structurale, ensemble des unités qui peuvent commuter dans un contexte donné.
On l'oppose communément à syntagme: Dans l'énoncé "Passons, passons puisque tout passe" (Guillaume Apollinaire, "Cors de chasse", Alcools), une modification paradigmatique donne : "Dormons, dormons puisque tout dort". Et une modification syntagmatique donne : "Puisque tout passe, passons, passons". Souce : wikipedia.]

Périphrases d'adresse

idem, mais le terme est remplacé par une suite de mots, une locution qui le définit (mon canard en sucre). (cf. conversation ethylique). [???]
[Exemple de périphrase d'adresse: "Ah ben mon salaud, c’est à c’t’heure-ci qu’t’arrives ?" (F. Péréa, Thèse de Doctorat, p269, Montpellier III, 2000). Par opposition les pronoms d'adresse: "Toi... tu... vous... (habitez chez vos parents?). Voir plus bas "Termes d'adresse".]

Pragmatique

Sous le nom de pragmatique, on regroupes des orientations diverses qui ont en commun l'étude de l'utilisation effective du langage (fonctionnement des échanges, caractéristiques des interlocuteurs, types socialisés de discours, objets de discours) par oppositions aux aspects sémantiques et syntaxiques. Les travaux de la philosophie du langage ont développé ces approches vers l'énonciation d'une part (inscription du locuteur dans le discours) et l'analyse conversationnelle. En un mot: étude de l'utilisation effective du langage, de la communication, considérés comme actions. (cf. conversation ethylique)

Procès

On a observé que notre langue ne possède aucun terme pour désigner les catégories de l'imagination qui correspondent à l'idee du verbe, qu'il soit d'action, d'état ou de devenir. On ne sait pas nommer l'idee commune qui réunit ces trois notions. Par contre la catégorie du sujet grammatical appartient au substantif. Meillet a adopté le terme de procès (latin: procedere). Le procès est ce qui arrive, ce qui a lieu, ce qui se produit. Par exemple, le procès métaphorique designe ce qui s'opère sous l'effet de la faculté maîtresse de comparativité. (Cf. Comportements abstraits et contiguité sexuelle)
(d'après Séchehaye, Essai sur la structure logique de la phrase, Paris, Éd. Champion éditeur, 1950, p. 49)

Proxémique (nf)

Etude de la manière dont les individus occupent l'espace et instaurent des distances physiques entre eux, dans la mesure où ces comportements sont socialisés (cf. H. T. Hall, La dimension cachée). (cf. conversation ethylique)

Pudeur

C'est "le sentiment de honte, de gêne ou de crainte qu'une personne éprouve à faire, à envisager, ou à découvrir des choses de nature sexuelle" (dictionnaire Robert).
Nous l'avons définie ailleurs (Cf.
Récapitulation) comme: l'impossibilité consciente d'énoncer, laisser voir ou supposer certains phénomènes psychiques, actes ou attributs corporels, en rapport de contiguïté avec des désirs, des besoins ou des émotions. (Cf. acné)

Région péri buccale

Désigne la région (péri) autour de la bouche. Sa sensibilité son l'innervation sont identiques à celles de l'intérieur de la bouche ainsi qu'envisagée à la page consacrée à l'acte de boire:
"La sensibilité de la bouche a pour rôle de guider le nourrisson vers le sein maternel. A l'âge de la communication sans langage, l'attachement de l'enfant à sa mère a pour moteur et pour expression l'acte de la tétée et sa répétition. La bouche est "l'épicentre du moi en formation". La prépondérance d'un besoin oral de plénitude restera longtemps évidente et toujours latente. De l'enfant à l'adulte, on sait la tendance initiale à porter les objets à la bouche, puis à sucer, mâcher, ronger ; la succion du pouce sera suivie de la sucette, des bonbons, (des crayons) du chewing-gum et... du tabac. Mais cet appétit laissé vacant exprimera toujours la tendresse dans le baiser affectueux ou amoureux".
Comme on décrit un érotisme buccal, il existe une sensibilité érotique péri-buccale. (Cf. acné)

Rites purificatoires

Un rite est un ensemble de gestes, de comportements, de paroles réglées selon un ordonnancement plus ou moins strict, religieux (culte) ou laïque (manières de table par exemple).

Un rite purificatoire et un ensemble relatif, empirique s'il est personnel, sacré s'il est religieux, symbolique s'il est social, qui vise à effacer les effets d'un élément (personne, objet, idée etc...) perçu comme impur. C'est une sorte de "phrase gestuelle", qui tire sa puissance de son évocation pour conjurer, dissiper, éloigner la malfaisance, en particulier, de l'impur. Le rite peut s'apparenter dans certaine pratique à une prière magique.
 (Cf. acné)

Séduction

[Du latin seducere = "conduire à l'écart" (du droit chemin)]

Il est significatif que dans notre vocabulaire français (Dictionnaire Robert), la séduction qui, ici a vocation d'être un comportement plaisant, soit définie comme une forme péjorative de l'être: elle est liée à la corruption, la manipulation, l'ensorcellement, l'abus, l'égarement, la tromperie, elle prend la teinte sulfureuse d'une tentation démoniaque. Elle détourne du droit chemin, fait tomber en faute, et si elle amène une femme à s'abandonner ... c'est hors mariage. La séduction ne met pas en état de grâce. Si elle crée l'illusion et renvoie au factice c'est pour masquer l'intention du désordre vulgaire d'embobiner, de cajoler, d'entortiller. Miroir d'une âme trouble aussi bien que troublante, ange et démon.

A écouter notre français, on serait tenté d'assimiler la séduction à une forme de perversion active, qui puiserait sa force au plus près du message christique des "tentations". A ne pas s'y tromper la séduction est un désordre de l'âme qui réduit la raison, induit la facilité, anéantit finalement le sujet. (Cf. acné)

Signe

Note sur le signe saussurien et clivage ontologique:

Le signifiant linguistique d'origine instrumentale, ne s'efface jamais devant ce qu'il communique. Représentant du mot, il s'instrumentalise dans le procès de similarité, matérialisant un code écrit ou parlé et fait exister la chose sous la forme d'une représentation verbale qui est la substance communiquée. Cette forme verbale, d'origine imitative, est gouvernée par la faculté maîtresse de comparativité dont procèdent la métaphore, la sélection et la similarité.





Du signifié nous dirons qu'il renvoie à la représentation extralinguistique des éléments de la réalité distincte. Par cette représentation les choses existent sans qu'elles aient besoin d'être nommées. La caractéristique du champ extralinguistique réside en ceci que les éléments qui le composent sont détachés de la réalité distincte en réponse à un besoin préexistant (instincts, pulsions). Ainsi se forme la relation de combinaison porteuse des caractères de la contiguité (sur la question de la combinaison voir page Annexe).

Cette traversée du signe par le clivage ontologique éclaire la barre saussurienne puisque signifiant et signifié, hors l'abstraction, appartiennent à ces ordres distincts dont les postulats logiques sont antagonistes.
Cf. hallucinations

Subjectivème

[Marques concrètes, au niveau de l’énoncé, de l’activité subjective de l’énonciateur.
Cela semble très simple. Mais c'est un peu plus compliqué si l'on réfléchit à ce qu'il reste de non subjectif dans un discours... Pour preuve : "Quoique les phénomènes de la deixis et de la modalité axiologique soient tous les deux reliés à la subjectivité, nous considérons que, en raison de leur nature tout à fait différente, on ne peut pas les classer ensemble sous l’étiquette de subjectivème. Il est préférable, selon nous, de réserver cette dénomination aux éléments axiologiques qui rendent compte de la subjectivité en tant que phénomène graduel, allant, théoriquement, du pôle [+ objectif] au pôle [+ subjectif], sans jamais les atteindre de manière absolue". (in Les déictiques, des subjectivèmes? Raluca BALATCHI, Université Stefan cel Mare, Suceava)]


Syntagme

[Du grec suntagma = "combinaison".
Un syntagme est un ensemble de mots formant une seule unité catégorielle et fonctionnelle, constituant une unité sémantique, mais dont chaque constituant, parce que dissociable (contrairement au mot composé), conserve sa signification et sa syntaxe propres. Un syntagme constitue donc une association occasionnelle, libre, alors que le mot composé est une association permanente (lorsqu'un syntagme se fige, il devient un composé détaché, soit une locution).]

Tabou

Un tabou est un interdit appliqué "à ce qui est considéré comme sacré ou impur" (Dictionnaire Robert).
C'est un terme, essentiellement utilisé par les anthropologues (qui se consacrent à l'étude de l'humain) pour étudier les systèmes de parenté.
Pour la psychanalyse, le mythe d'Oedipe est fondateur du tabou de l'inceste affirmé comme universel. C'est l'interdit selon lequel l'enfant réoriente le désir qui le conduirait initialement vers l'accomplissement d'une intimité avec l'un ou l'autre de ses parents. (Cf. acné)

Taxèmes (ou) "relationèmes verticaux"

Indices de la relation hiérarchique. (cf. conversation ethylique) [???]
[Du grec τάξις = "mise en ordre, arrangement, disposition".
Voir l'article de
Michel BALLABRIGA, Université de Toulouse II-Le Mirail : "Sémantique textuelle 2":
"...
les sémèmes {‘métro’, ‘train’, ‘autobus’, ‘autocar’} relèvent du domaine //transports// (moyens collectifs) articulé en deux taxèmes, le taxème //ferré// (comprenant les sémèmes ‘métro’ et ‘train’ opposés par les sèmes spécifiques /intra-urbain/ et /extra-urbain/) et le taxème //routier// (comprenant les sémèmes ‘autobus’ et ‘autocar’ différenciés, eux aussi, par les sèmes spécifiques /intra-urbain/ et /extra-urbain/)..."]

Termes d'adresse

Terme par lequel on va désigner l'interlocuteur (tu, vous, monsieur, mon coeur, etc...)
(cf. conversation ethylique)
[Voir plus haut "Périphrases d'adresse".]

Tic (Maladie de Gilles de la Tourette sur les moteurs de recherche)

C'est un mouvement compulsif, involontaire et répété qui ne correspond à aucun besoin fonctionnel. Par extension on parle d'un tic pour évoquer une manie ou une habitude. En psychiatrie le tic appartient à la famille des conduites dites compulsives. Le sujet se sent obligé d'accomplir certains actes ou de penser certains mots ou certaines phrases, poussé par un impératif interne qui échappe à son contrôle. La psychanalyse nous apprend que ce genre de stratagème vise à réduire le risque de ressentir de l'angoisse. La compulsion (pousser vers soi-même) est une contrainte qui s'interpose dans le rapport du sujet à lui-même. Elle doit être différenciée de l'impulsion (pousser vers l'extérieur) qui contraint le sujet à trouver une voie d'expansion, de libération par un biais extérieur, et qui parfois revêt un caractère agressif. (Cf. acné)

Traitement par abstention

Prescription de non intervention. (Cf. acné)

Trilogue

Conversation à trois personnes (cf. conversation ethylique)

Typologie des profils conversationnels

Il s'agit de dégager les types récurrents de comportements conversationnels.
Modes privilégiés et routiniers de comportements déclenchés par les conditions, la situation et le type de rencontre. 
(cf. conversation ethylique)

Vampiriser

[Mettre quelqu'un sous sa totale dépendance affective et psychologique (Larousse). Il s'agit même ici d'un véritable processus de dépersonnalisation consistant à vider une personne de sa personnalité d'origine et d'y introduire une autre personne, par la mise sous contrôle des instances les plus profondes et les plus intimes de la personne ciblée (en particulier par la voie de la sexualité, mais aussi par une légitimation, permanente et élaborée, de la transgression, en acte, de toutes les limites éthiques et légales). Plus qu'une mise sous dépendance, il s'agit donc d'un anéantissement de ce qui est constitutif de la personne humaine et de son remplacement par "autre chose". La dépendance n'est pas un moyen, mais une conséquence. En effet, hors d'une proximité minimum avec le vampire, que reste-t-il de la personne vampirisée ? - Rien ! Un vide intérieur qu'il lui faut combler à tous prix en revenant éternellement auprès du vampire. Ce processus est très bien décrit par le Marquis de Sade in "Justine". A la mort du vampire le vampirisé meurt également, ou en tous cas ne peut faire l'économie d'une grave crise d'identité (dépression, délire). Cf. index.]


Zapper

C'est un terme du langage courant, qui n'est pas encore admis dans nos dictionnaires. Il se réfère surtout à la pratique du téléspectateur qui, ayant acquis une télécommande, passe ou "glisse" rapidement d'une chaîne à l'autre. Par extension les auteurs utilisent ce terme encore dissident, en direction du public adolescent, pour rendre plus significative la recommandation de ne pas "glisser" d'un bouton à l'autre et de faire proliférer ainsi leur acné. (Cf. acné)









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